10 astuces pour un enregistrement parfait en home-studio

Enregistrer sa voix n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Pour réussir une prise de son, plusieurs paramètres sont à prendre en compte, à savoir la qualité du microphone, sa disposition, l’acoustique de la pièce et le type de casque que vous utilisez. 

En employant les bonnes techniques, vos enregistrements n’auront rien à envier à une prise réalisée par un ingénieur de son. Ces 10 astuces et conseils vous aideront à produire des titres avec un meilleur rendu sonore.

1-     Éloignez-vous du micro

Quand on enregistre, on a tendance à rester trop près voir coller le micro. L’idéal serait de garder une distance de 20 à 25 cm. En vous éloignant du microphone, vous exploiterez les reverbs de la pièce. Malgré le fait que les home-studio manquent de révérbération, le rendu sera bien plus agréable à l’écoute. L’effet de proximité est obtenu à une distance de 10 à 15 cm. Il convient au style de musique comme le hip hop. Plus cette distance est réduite, plus les basses se feront entendre. Cet effet donne également de la chaleur à la voix. Attention tout de même à ne pas en abuser. 

2-      Réglez l’angle du microphone

Comment trouver les meilleurs matériels pour home studio ?

Placer le micro à la même hauteur que la bouche du chanteur, c’est jouer la carte de la sécurité. En modifiant légèrement l’angle du microphone, vous éviterez la sibilance. Le mettre au même niveau que la gorge est aussi une bonne idée. Avant de lancer l’enregistrement, pensez à effectuer plusieurs tests. C’est là que vous verrez si le son est de bonne qualité ou non.  

3-      Installez un filtre anti-pop

Si vous utilisez un micro à condensateur, il est préférable d’utiliser un filtre anti-pop. Son installation permet d’enrichir davantage le rendu sonore. Fait en nylon ou en métal, il se place devant le micro. Comme fonctionnalité, cet accessoire limite les plosives. Ces derniers résultent de la prononciation des lettres b ou p. 

La majorité des modèles vendus sur le marché captent facilement ces sons. De par sa conception, un filtre anti-pop protège également la capsule de votre microphone. Sans ce dispositif, la salive projetée par le chanteur risquerait de l’endommager. De plus, la capsule ne résiste pas à l’humidité. Les micros statiques sont aussi exposés à ce risque. Abordable, un filtre anti-pop d’entrée de gamme coûte dans les 17 €. 

4-      Réduisez les bruits de bouche

Avant de débuter l’enregistrement, pensez à manger une pomme verte. Ce fruit permet de limiter les bruits de bouche. Ils s’entendent quand l’artiste chante à voix basse. Limitez la consommation des boissons sauf si c’est de l’eau, du café ou du thé. Nous vous conseillons également de boire du jus de pomme. 

5-      Vérifiez l’acoustique de la pièce

Généralement, un home studio est aménagé dans une petite pièce de 4 mètres de long. Organiser un espace aussi restreint ne sera pas une mince affaire. Pour éviter la réverbération, il n’y a rien de plus efficace que l’installation de traitements acoustiques. 

  • La première étape consiste à prendre les mesures de la pièce.
  • Pour tester l’acoustique de la pièce, applaudir des deux mains reste la meilleure méthode. Si vous entendez une résonance métallique, cela voudrait dire que l’espace nécessite un traitement. L’acoustique d’une pièce se mesure par l’intermédiaire d’un logiciel comme Room EQ Wizard et d’un microphone. 

Pour être efficaces, les panneaux absorbants doivent se monter à des endroits stratégiques. Là où les ondes délivrées par les enceintes rentrent pour la première fois en contact avec les murs. Le procédé suivant permet de les repérer. 

  • Tenez-vous comme si vous alliez réaliser une prise de son..
  • Faites appel à un ami et demandez-lui de mettre un miroir contre le mur. Ce dernier doit se situer à la même hauteur que les enceintes de monitoring. Commencez par le mur de droite.
  • Demandez à votre assistant de parcourir la pièce tout en plaquant le miroir contre le mur.
  • Marquez les zones où les enceintes sont réfléchies. C’est sur ces points que les panneaux acoustiques devraient prendre place.
  • Faites de même pour le mur situé sur votre gauche, mais aussi à l’arrière de votre bureau.   

Si vous utilisez un micro et un casque audio, nul besoin d’effectuer un traitement acoustique. Le son enregistré par le microphone ne réfléchira pas sur les murs et reste plus détaillé que sur les enceintes de monitoring. Porter un casque permet de mieux entendre les basses.

Pour un résultat optimal, un panneau acoustique doit être couplé à un cloud. Il s’agit d’un dispositif absorbant placé en suspension par rapport à votre position d’écoute. Rappelons que le son peut être projeté sur le sol ou contre le plafond. Si vous comptez recouvrir la pièce de panneaux absorbants, nous tenons à vous prévenir que ce n’est pas une bonne idée. Le pourcentage du traitement ne doit pas dépasser 30 à 50% de la surface totale de la pièce.   

La densité d’un panneau acoustique est exprimée en kg/m². La résistivité au passage de l’air correspond à sa capacité de filtrage de l’air. Un panneau en mousse est réputé pour sa faculté à absorber les hautes fréquences. Par contre, il se montre inefficace dans les médiums. Les mousses pas chères ne valent pas le coup d’être acheté. À part leurs capacités limitées, certains modèles ne respectent pas la norme anti-feu.  

6-      Améliorez l’ambiance de la pièce

L’aménagement du home studio à lui tout seul ne suffira pas à améliorer vos prises. La prestation du chanteur peut faire la différence. Par ailleurs, il est important qu’il soit bien à l’aise et dans son élément. C’est là que l’ambiance de la pièce rentre en compte. Une température agréable et une belle décoration mettront de suite à l’aise. Si vous ne connaissez pas encore les paroles par cœur, lisez-les tout en chantant. Rester bien droit permet de détendre les muscles. Pensez aussi à vous rafraîchir en buvant de l’eau ou du jus de pomme. La moindre tension se fera ressentir dans votre voix. 

7-      Échauffez-vous

Nombreux sont les chanteurs qui oublient de s’échauffer avant la prise de son. Pourtant, cette mauvaise habitude abime les cordes vocales et a une répercussion négative sur la prestation. Les notes manqueront de justesse. Un échauffement digne de ce nom dure en moyenne une dizaine de minutes. Si vous avez un piano, jouez les notes de la gamme majeure en ascendant et en descendant. Bien évidemment, chantez-les en même temps. L’échauffement ne doit pas durer plus d’une demi-heure. Notez qu’il stimule la cage thoracique, la mâchoire, les joues, la langue ainsi que les lèvres. 

8-      Multipliez les prises

Même un chanteur hors pair utilise la technique de camping. Elle consiste à compiler les meilleures prises histoire que la version finale soit parfaite. Prenons l’exemple d’un passage. Au début de la phrase tout se passe bien, puis vers la fin vous faites une fausse note. Multiplier les prises facilitera le mixage. Répétez l’enregistrement d’une partie au moins trois fois.  

9-      Utilisez un casque fermé

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La structure d’un casque fermé est constituée d’une coque qui filtrera les bruits environnants. Comme sur la plupart des enceintes du moment, le haut-parleur intègre une charge close. Cette dernière apporte une isolation phonique. Avec une atténuation de 20dB, le port d’un casque fermé simplifie l’écoute. Contrairement à un casque ouvert, la membrane ne sera pas libre. On sait tous que les surtensions et les résonances font perdre en linéarité. Pour colorer le son, certains fabricants mettent en place des matériaux amortissants. 

Il se peut également que le casque soit équipé d’un résonateur interne. Ce dispositif réduira ou augmentera les basses fréquences. La pression de l’air modifie la courbe d’impédance d’où la présence d’une inflation ou déflation. Utiliser un casque ouvert, c’est s’exposer à des risques de fuite. Le retour pourra être enregistré par le micro ce qui ne facilitera pas le travail de l’ingénieur de son. Avec un casque fermé, ce problème sera résolu.  

10-      Utilisez un micro adapté

Bien que l’angle et la distance qui vous séparent du microphone soient importants, sa conception l’est aussi. Chaque modèle a été conçu pour un usage et un profil d’utilisateur spécifique. Si vous êtes chanteur, utilisez un micro adapté au chant. Conçu pour la voix humaine, sa sensibilité aux médiums est mesurée entre 1 et 5 kHz

Offrant un son clair et net, il ne capte pas les basses fréquences. Vu son design, il étouffera les bruits de manipulation.  Si vous voulez vous lancer dans la prise de son, prenez un micro studio. Les modèles à condensateur sont connus pour offrir une meilleure prise de son. Les micros à ruban ont la capacité de supporter un niveau de volume élevé. Facile d’utilisation, les versions USB se branchent sur un PC portable, fixe ou même un Mac.

Pour enregistrer un instrument, nous vous recommandons d’opter pour un micro overhead. Mis à part le fait qu’il supporte les fortes pressions acoustiques, ce type de micro n’encombre pas beaucoup de place. Souvent, il est utilisé pour amplifier le son de la batterie. Pour enregistrer dans sur un plateau de tournage télévisé, choisissez un micro omnidirectionnel. 

Cet appareil a l’avantage de capter le son et cela dans tous les angles. Un bon câble doit présenter plusieurs filins. Ils apportent de la flexibilité et allongent sa durée de vie. Notez aussi qu’un câble de bonne qualité présente une couche de protection. En tout, on distingue 3 types de blindage à savoir :

  • Le blindage tressé : cette technique est basée sur la pose des brins de cuivre tressés. Comme particularité, elles résistent aux hautes fréquences et aux interférences.
  • Le blindage guipé : cette protection est effectuée à partir de brins de cuivre plats. Elle protège mieux que le blindage tressé.
  • Le blindage feuillard : fait en feuille d’aluminium et de fils de cuivre étamés, ce blindage est le moins efficace des trois. En effet, il équipe les câbles premiers prix.